Il y a une vingtaine d’années alors que je m’apprêtais à injecter du Botox à une de mes patientes dans la cinquantaine, je me mis à l’observer attentivement « peu de rides, une peau très belle, un visage harmonieux ». Je lui demandai alors la raison de vouloir une injection de botox sur son visage. Sa réponse fut immédiate, succincte, simple : « une de mes amies a reçu un traitement botox à votre cabinet. Depuis lors j’observe, fascinée, son visage qui exprime beaucoup de douceur et elle n’a plus cet air fatigué qui la caractérisait depuis quelque temps. Je voudrais la même chose Docteur ».
Le soir en rentrant chez moi cet échange m’est revenu en mémoire et je me suis dit : « si cette femme ne nécessitait pas un botox pour des rides qu’elle n’avait pas, pourquoi une jeune femme travaillant dur, passant ses nuits à étudier ou à danser, dans la vingtaine, ne pourrait-elle pas bénéficier de ce même traitement ? On la regardera avec admiration au lendemain d’une fête, en période d’examens, après des nuits blanches passées à s’occuper de ses enfants. Ne plus montrer sa fatigue, avoir un visage ouvert à l’autre quelles que soient les circonstances. »
En famille, un peu plus tard, j’ai observé que ma fille épuisée, en pleine études universitaires, correspondait exactement à cette jeune femme que j’avais imaginé pouvoir bénéficier du bienfait du botox, injecté avec modération dans la glabelle et le long des sourcils. Elle déclina l’offre, un peu étonnée par ma proposition. En revanche ma fille ainée qui avait à l’époque 23 ans, lors d’un séjour en Europe, se dit volontaire. C’est ainsi qu’a débuté il y a 20 ans ma nouvelle vision de la médecine esthétique. Le bien-être de la personne et non seulement le besoin de paraitre plus jeune.
Dans la suite logique de cette approche, bien que Forever Institut ait dès sa création abandonné l’habit d’un cabinet aseptisé en faveur d’un espace où beauté et sérénité devaient se mélanger au souvenir du traitement reçu et que les patients emportaient avec eux en quittant Forever, nous avons beaucoup réfléchi en famille à un concept nouveau, susceptible d’aller au-delà de celui de notre premier institut.
La question que nous nous sommes posés : où la femme va-t-elle chercher un complément à son bien-être sans se poser de questions ? Chez son coiffeur ! Dans ses boutiques préférées !
C’est ainsi que mes 4 filles, avec la collaboration de Marie De Riedmatten, Chargée des Relations Publiques et Ressources Humaines à Forever et moi-même, nous avons imaginé un concept qui physiquement devait évoquer un studio de coiffure. Nous avons choisi de nommer l’espace « Forever Boutique ».
Quatre ans après l’ouverture de la première Boutique Forever à Lausanne, au succès immédiat et confirmé, nous ne pouvons que constater la justesse et le bienfondé de l’idée que la médecine esthétique dans notre monde contemporain doit être perçue comme un besoin essentiel pour le bien-être des individus. Elle doit être pratiquée dans un concept d’éthique médicale mais dans un environnement empathique, harmonieux et décomplexé de tout carcan idéologique et conformiste.
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